Les mégacomètes
Parmi les comètes qui se rendent visibles, nombreuses sont celles qui proviennent des profondeurs du nuage de Oort, mais qui sont initialement situées dans sa partie intérieure ou dans la ceinture d’Edgeworth-Kuiper, et qui sont encore soumises partiellement à l’influence gravitationnelle des planètes extérieures. Les perturbations provoquées par les planètes modifient, très progressivement, leur orbite, les attirant vers les régions plus intérieures : ces processus conduisent à la formation des comètes périodiques, c’est-à-dire des comètes dont la période orbitale est inférieure à 200 ans. Il semble néanmoins qu’un groupe particulier de comètes périodiques, les « Centaures », présente une évolution très intéressante. Le premier représentant de cette catégorie fut découvert en 1977 : Chiron, de 180 km de diamètre, qui gravite entre Saturne et Uranus. On le prit d’abord pour un astéroïde, avant d’observer, quand il s’approcha du Soleil, le développe¬ment d’une mince chevelure gazeuse et d’une queue dont la longueur atteignait 2 millions de km. Découvert en 1992, Pholus présente les mêmes dimensions, mais son orbite est encore plus aplatie. Entre 1993 et 1995, on découvrit encore quatre Centaures, plus petits.
Il s’agit des représentants d’une population d’au moins quelques centaines de grandes comètes qui ont abandonné la ceinture d’Edgeworth-Kuiper sous l’action des perturbations gravitationnelles provoquées surtout par Neptune. Actuellement, leurs orbites coupent celles des planètes géantes, mais elles sont particulièrement instables : en quelques millions d’années, ces comètes pourraient être transférées sur des orbites encore plus étroites et se transformer ainsi en astres fortement actifs.
Vidéo : Les mégacomètes
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