Les principaux essaims météoriques
Nous n’avons évoqué jusqu’ici qu’un petit nombre d’essaims météoriques alors qu’il en existe plusieurs dizaines. Selon David Hughes, il y en aurait près de deux cents, mais la plupart d’entre eux ont un taux horaire zénithal de .’i ou moins et passent donc inaperçus. Le taux horaire zénithal, en anglais Zénithal Hourly Hate (ZHR), correspond au nombre de météores qu’un observateur peut voir en une heure, en supposant qu’il se trouve dans des conditions idéales d’observation, c’est-à-dire que la nuit soit très claire, le ciel parfaitement dégagé, dépourvu d’obstacles naturels ou artificiels, et que le radiant soit au zénith : lorsque les conditions d’observation sont mauvaises, le taux horaire zénithal peut être dix à vingt lois supérieur au taux horaire réel.
En définitive, on recense une douzaine d’esaims principaux, pour lesquels le taux horaire zénithal est supérieur ou égal à 10. Dans les milles cas, l’activité météorique est si faible qu’elle en devient parfois incertaine, en ce sens qu’elle se confond avec celle de la source permanente des météores sporadiques. Le tableau de la page 88 fournit la liste des neuf essaims principaux, à l’exclusion de ceux qui ne sont visibles que de jour (au moyen d’un radar), et leurs caractéristiques. Rappelons que le nom des essaims vient de la constellation dans laquelle se trouve leur radiant, mais que les Quadrantides doivent leur appellation à une constellation qui n’existe plus depuis 1922, le Quadrant mural : leur radiant est situé dans l’actuelle constellation du Bouvier.
En ce qui concerne la vitesse, on notera que plus elle est élevée, plus l’altitude à laquelle le météoroïde commence à se désintégrer sera haute. Ainsi, les traînées lumineuses des Géminides sont situées à une altitude inférieure (entre 80 et 100 km) à celle des Perséides (entre 90 et 120 km).
Autres précisions à apporter au tableau : le taux horaire zénithal des Perséides se réfère au pic normal, mais il existe un pic secondaire qui a été découvert récemment et pour lequel on a observé un taux horaire moyen de 220 (au cours des cinq dernières années). Les dates des maximums des Perséides et des Léonides sont retardées de quelques jours par rapport à celles que nous avons évoquées pour le XIX siècle en raison du phénomène de précession des équinoxes, lié au mouvement décrit par l’axe de rotation de la Terre en 25 800 ans, lequel entraîne, entre autres, un décalage de la position des étoiles par rapport aux saisons. Naturellement, les dates des maximums des autres essaims s’en trouvent également décalées. Et si l’on se réfère aux dates des maximums du Moyen Âge ou de l’Antiquité, le décalage sera bien sûr encore plus important. Ainsi, en 36 apr. J.-C., année où la pluie des Perséides est évoquée pour la première fois dans les textes, le maximum de cet essaim a eu lieu le 15 juillet.
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