Dimensions et luminosité
Dimensions et luminosité:
La longueur apparente de la queue (la queue visible à l’œil nu, et non la queue réelle) s’exprime en degrés. Un degré est la trois cent soixantième partie de la sphère céleste, la cent quatre-vingtième partie de l’hémisphère, d’horizon à horizon, ou encore la quatre-vingt- dixième partie de la distance entre l’horizon et le zénith (le point situé sur la verticale ascendante de l’observateur . A titre d’exemple, la pleine lune couvre un angle d’un demi-degré, alors que l’empan d’une main ouverte au bout d’un bras tendu couvre, dans le ciel, un angle d’environ 20°. Ainsi, une queue cométaire de 60° couvre un tiers du ciel, et une longueur de 100° équivaut à l’extension maximale de la moitié du ciel visible. Alors que les observations rassemblées en Occident durant l’Antiquité sont plutôt vagues, presque toutes les descriptions de comètes effectuées en Extrême-Orient mentionnent la longueur de la queue; la mesure utilisée est le pied chinois (chhih), qui vaut un degré et demi et qui fut aussi adopté par les Coréens et les Japonais.
Si les astronomes chinois avaient également classé les comètes en différents types selon leur forme, les catégories principales étaient au nombre de trois : les pohsing ou « étoiles rayonnées» (comètes sans queue), les hui-hsing ou «étoiles balai» (comètes à queue et les chhanghsing ou « étoiles longues (comètes à très longue queue). Néanmoins, ces deux dernières expressions avaient souvent la même signification et, parfois, les trois catégories étaient allègrement utilisées l’une pour l’autre : on peut ainsi trouver une pohsing dotée d’une queue de plusieurs dizaines de degrés, ou une hui-hsing dont l’appendice est particulièrement court.
La magnitude exprime la luminosité apparente de n’importe quel astre, et donc de n’importe quelle comète, à travers une échelle numérique inverse : plus le nombre exprimant la magnitude est élevé, plus l’objet est faible. Les étoiles de magnitude 1 sont les plus lumineuses, les étoiles de magnitude 2 sont un peu plus faibles, et ainsi de suite jusqu’aux étoiles de magnitude 6, les plus faibles des étoiles visibles à l’œil nu. Entre une magnitude et la suivante, la différence de luminosité est de 2,5 fois : une étoile de magnitude 1 est 2,5 fois plus lumineuse qu’une étoile de magnitude 2 ; elle est 6,25 fois plus lumineuse qu’une étoile de magnitude 3, et ainsi de suite. Cette échelle comprend aussi des valeurs négatives, qui expriment une luminosité encore plus élevée : la luminosité des planètes Mars, Vénus et Jupiter s’exprime par un nombre négatif, et il arrive que des comètes atteignent aussi un degré de luminosité comparable. Néanmoins, il n’y a pas si longtemps que les astronomes ont pris l’habitude de définir la luminosité d’un corps céleste qui apparaît pour la première fois en la comparant à celle d’une étoile ou d’une planète de magnitude connue. Cette pratique était quasi inexistante dans le passé, en Europe comme en Extrême-Orient. Aussi les valeurs du tableau ne sont-elles mentionnées qu’à titre indicatif. Il est aussi important de rappeler qu’en raison des conditions géométriques d’observation, la luminosité la plus grande correspond rarement, dans le tableau, à la queue la plus longue.
Vidéo : Dimensions et luminosité
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