Comment mesure-t-on la distance des galaxies ?
La plupart des stratégies destinées à mesurer la distance utilisent une référence, l’équivalent cosmique d’une ampoule électrique de puissance connue en watts (disons par exemple une ampoule de 60 W). Supposons que vous croyez connaître l’éclat réel ou luminosité absolue d’un type d’étoile particulier. L’éclat d’une source lumineuse distante s’affaiblit proportionnellement au carré de la distance. Donc la faiblesse de l’éclat d’une étoile dans une galaxie distante traduit la distance qui sépare cette galaxie de la Terre.
Les étoiles jaunes puisantes connues sous le nom des céphéides comptent encore parmi les chandelles standards, ou balises cosmiques, les plus crédibles pour l’estimation de la distance de galaxies relativement proches . L’éclat de ces jeunes étoiles augmente et s’affaiblit périodiquement.
C’est en 1912 à l’Observatoire de l’université de Harvard que Henrietta Leavitt découvrit que la période de variation de l’éclat des céphéides est en relation directe avec leur luminosité absolue. Plus la période est longue, plus la luminosité est grande.
Les supernovae de type la constituent un autre type de chandelle standard. Comme les supernovae sont bien plus brillantes que les céphéides, on peut les observer dans des galaxies qui sont bien plus éloignées. Des calculs récents de la constante de Hubble utilisent ces deux types de chandelles standard, ainsi que d’autres étalons.
Malgré tout, ces méthodes sont quand même plutôt grossières. Donc bien que nous soyons sûrs du fait que l’Univers est en expansion, la vitesse exacte de l’expansion et la variation de cette vitesse au cours de l’histoire cosmique sont encore mal connues. Même si une sorte de flic cosmique se trouve là-haut embusqué avec son radar, il nous est vraiment très difficile de regarder par-dessus son épaule pour voir si l’Univers est en flagrant délit d’excès de vitesse !