Neptune et sa lune rétro
Neptune, quant à lui, n’est pas couché sur son orbite ; son équateur se trouve dans le plan de celle-ci, ou presque. Neptune possède huit satellites connus à la mi-1999. Son plu grand satellite, Triton, qui, avec un diamètre de 2 710 kilomètres, est plus grand que Pluton, a une orbite rétrograde. Observée depuis un point situé au-dessus de son pôle Nord, Neptune, comme toutes les planètes de notre système solaire tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (sens direct) autour du soleil. Et la plupart des satellites tournent aussi autour de leur planète respective dans le sens direct. Mais Triton, qui ressemble à un cantaloup sur les photos prises par la sonde Voyager 2, va à contre-courant et tourne dans le sens horaire (sens rétrograde). Après avoir étudié ce les scientifiques ont conclu que Triton avait dû trop s’approcher de Neptune il y a longtemps, qu’il fut capturé par cette planète et devint l’un de ses satellites, alors qu’elle serait autrement devenu une planète ressemblant beaucoup à Pluton.
Triton se compose vraiment de glaces et de roches. Il ressemble donc bien plus à Pluton qu’à Uranus et Neptune. La surface de Triton est façonnée par le cryovolcanisme, c’est-à-dire par des éruptions et des coulées de substances glacées, et pas par des coulées de roches brûlantes et fondues. La glace d’eau, la neige carbonique, le méthane gelé, le monoxyde de carbone gelé et même l’azote gelé sont tous présents sur Triton. Il n’y a pas beaucoup de cratères d’impact sur Triton, probablement parce qu’ils ont dû tous être recouverts au bout d’un certain temps par du matériau provenant de l’intérieur du satellite. Les geysers qu’on trouve sur Triton sont en fait de longs jets de vapeur glacée et sale, et pas des jets de vapeur brûlante tels qu’on connaît les geysers sur Terre.