Mercure est une grosse boule de fer,brûlante, ratatinée et cabossée
Malgré trois survols de la sonde américaine Mariner 10 en 1974 et 1975, une partie inférieure à la moitié seulement de Mercure a pu être cartographiée. Le reste n’était pas visible depuis Mariner 10, ou se trouvait dans l’obscurité lorsque la sonde l’a survolé. Pour remédier à ce manque, la NASA prévoit d’envoyer une nouvelle sonde vers Mercure en 2004.
Voici ce que les scientifiques savent jusqu’à présent, qui est déduit des informations recueillies des survols de Mariner 10 et des observations de la radioastronomie terrestre, qui envoi( des ondes radio vers Mercure et en étudie les échos. La surface de Mercure est comme celle de la Lune, on y trouve un cratère d’impact après un autre. Mais Mercure possède de longues chaînes de montagnes sinueuses qui traversent les cratères d’impact et les autres formations géologiques. Elles ont probablement été formées par le rétrécissement de la croûte, qui se refroidissait depuis un état fondu. Et Mercure possède moins de petits cratères que la Lune, en proportion du nombre de grands cratères.
De même que pour la Lune, la surface de Mercure est criblée de cratères d’impacts (Mercure n’a aucun satellite naturel). Cependant, les zones intercratères sont des plaines doucemenl ondulées, beaucoup moins accidentées que sur la Lune.
La trace la plus grande laissée par un impact sur Mercure est le Bassin de la Chaleur (Planifia Caloris, en latin). Il n’est pas entièrement cartographié, car une bonne partie était dans l’obscurité au moment du survol par Mariner 10. Les estima tions des astronomes suggèrent que le Bassin de la Chaleur a un diamètre de 1 340 kilomètres, ce qui en fait l’un des plus grands bassins d’impact du système solaire. Les bassins d’im pact de Mercure sont de gigantesques cratères, comme les for mations lunaires remplies de lave qu’on appelle mers lunaires À l’antipode (c’est-à-dire au point opposé sur la planète Mercure) du Bassin de la Chaleur, on trouve une région étrange de collines cassées et de vallées. En effet, la collision qui a creusé le Bassin de la Chaleur a également généré de puissantes ondes sismiques, qui se sont propagées à la fois à travers Mercure et à sa surface, en convergeant vers l’antipode avec un effet catastrophique.
Mercure a une densité qui est de 5,4 fois celle de l’eau. Cette densité élevée signifie que cette planète possède un gigantesque noyau de fer qui constitue la plus grande partie de sa matière. La couche extérieure de roche, qu’on appelle le manteau, ne doit pas dépasser 610 kilomètres d’épaisseur. La présence d’un champ magnétique global, qui a été détecté par Mariner 10, fait penser à de nombreux experts qu’une partie de ce gigantesque noyau de fer doit encore être en fusion, bien que les simples calculs indiquent que le noyau devrait s’être maintenant suffisamment refroidi pour s’être solidifié.
On trouve bien quelques faibles traces de gaz atmosphériques sur Mercure, mais en fin de compte, cette planète est sans atmosphère, tout comme la Lune. Des variations considérables de température s’y produisent. La température peut atteindre +430 °C le jour et -180 °C la nuit. Des zones de réflectivité radar de niveaux inhabituellement élevés situées près des pôles Nord et Sud pourraient signifier qu’il existe en fait une grande quantité de glace aux pôles, dans les cratères qui se trouvent perpétuellement dans l’ombre.