Les « preuves » du Big Bang
Dans l’état actuel de nos connaissances, la théorie du Big Bang est la seule qui puisse rendre compte de l’ensemble des résultats obtenus par des observations précises, menées dans des domaines très différents les uns des autres, en particulier le rayonnement universel observé en radioastronomie et la quantité d’éléments légers, deutérium, hélium et lithium, présents dans l’Univers. Cette théorie a aussi permis de prédire des résultats d’observations qui ont ensuite été confirmés. Sans avoir nécessairement force de « preuves » dans une étude de cette dimension, ces confirmations rendent de plus en plus improbables les solutions alternatives.
On lit souvent, dans la littérature scientifique pour le grand public, que la théorie du Big Bang est remise en cause. Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas d’une remise en cause fondamentale du fait que l’Univers a eu un début ; ce sont les détails de la théorie de l’évolution de l’Univers primordial qui ne sont pas certains et dont l’étude peut subir des modifications.
Les conditions extrêmes qui régnaient au cours des premiers instants de l’Univers sont impossibles à reproduire dans notre monde actuel, sauf pendant une minuscule fraction de seconde grâce aux grands accélérateurs de particules comme le LHC, en service au Centre européen de recherches nucléaires (CERN) à Genève. Le principe de ces gigantesques instruments est d’accélérer deux faisceaux de particules par des processus électriques et magnétiques en les faisant tourner dans des tunnels en forme d’anneaux. Les faisceaux tournent en sens inverse sans se rencontrer, jusqu’à atteindre des vitesses énormes. Alors ils sont légèrement déviés pour produire une collision de plein fouet. L’immense énergie dégagée dans le processus permet de recréer, pendant un temps très court, certaines particules présentes uniquement dans ces conditions extrêmes. Avec ses 27 kilomètres de circonférence et ses milliers d’aimants de types et de tailles différents, le LHC produit une énergie si intense qu elle devrait permettre de découvrir des particules prédites par la théorie et jusqu’à présent inobservables. L’enjeu est de mieux comprendre et de tester précisément les conditions extrêmes qui pouvaient régner dans l’Univers primordial. En attendant, nous pouvons déjà décrire l’histoire de l’Uni- vers telle que nous la connaissons actuellement, en commençant par ses tous premiers instants, à partir du « temps zéro mathématique ».
Vidéo : Les « preuves » du Big Bang
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les « preuves » du Big Bang
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