Visitez les observatoires et les planétariums, et suivez te guide
Pour en apprendre davantage sur les télescopes, l’astronomie et les programmes de recherche, vous pouvez visiter certains observatoires professionnels (qui sont des organisations chargées d’étudier l’Univers, et qui sont équipées de grands télescopes opérés par des astronomes et d’autres scientifiques) et les planétariums publics (qui sont des bâtiments spécialement équipés d’installations qui projettent les étoiles et les autres objets célestes dans une pièce sombre, le tout accompagné par des explications compréhensibles de divers phénomènes célestes).
Les observatoires
Vous trouverez une douzaine d’observatoires professionnels en France, et bien plus encore à l’étranger. 11 s’agit d’institutions de recherche qui dépendent du Ministère de l’Éducation Nationale. Mais il en existe bien d’autres qui appartiennent à des associations d’amateurs. Certains sont situés en plein centre-ville, d’autres sur des sommets de montagnes loin de tout. Certains observatoires se consacrent entièrement à l’éducation et à l’information du public, et sont souvent intégrés aux services municipaux, ou à ceux des départements, des systèmes scolaires et des organisations à but non lucratif.
L’Observatoire de Paris est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Créé en 1667, il est le plus ancien des observatoires en service, dans le monde. Sa mission est la recherche en astronomie, et son activité s’étend à toutes les branches de celle-ci. Il regroupe les observatoires de paris et Meudon, et la station de radioastronomie de Nançay.
les astronomes observent surtout dans de sites plus favorables que celui de paris : ils vont en mission à Saint-Michel de Haute-Provence, au Pic-du-Midi, aux Iles Canaries, à I lawaï, au Chili entre autres. À Paris et à Meudon, ils dépouillent et analysent les résultats de leurs observations. Toutefois, on continue de faire à Meudon une surveillance systématique de l’activité solaire. La grande coupole de cet observatoire abrite encore la 3e plus grande lunette du monde avec son objectif de 83 cm. L’observatoire de la Côte d’Azur à Nice est doté quant à lui d’une lunette de 76 cm, la 5e au monde.
Le besoin d’avoir des instruments de plus en plus grands pour sonder toujours plus profondément l’Univers a conduit les Français à s’associer à des projets européens et internationaux. Ainsi, le télescope Canada-France-hawaii (CFHT), inauguré le 28 septembre 1979, a-t-il été installé au sommet du Mauna Kea (4 200 m d’altitude) sur l’île d’Hawaii. Ce télescope de 3,60 m bénéficie d’un site exceptionnel pour l’astronomie et est muni d’une instrumentation de pointe (optique adaptative par exemple).
la France est aussi une des 9 nations membres de l’Observatoire Européen Austral (ESO), organisation intergouvemementale pour la recherche en astronomie. L’ESO gère deux observatoires dans la Cordillière des Andes (Chili) : La Silla et le mont Paranal. Au sommet du mont Paranal (altitude 2685 m), les Européens construisent depuis 1991 un observatoire géant qui comprend déjà 4 télescopes de 8 m. Un réseau de télescopes secondaires (1,80 m) est en cours de construction.
De nombreux observatoires organisent des journées « portes ouvertes » au public à des intervalles hebdomadaires ou mensuels, et certains proposent même des visites quotidiennes (de jour), et entretiennent également des musées consacrés à l’astronomie, complets avec des boutiques de souvenirs. Guettez j également les « Journées du Patrimoine » et la semaine de la « Science en Fête ».
Vous pouvez également visiter des observatoires qui font fonctionner des radiotélescopes. Les scientifiques « écoutent » les signaux radio en provenance des étoiles, et ils recherchent même des signaux qui seraient émis par des civilisations extraterrestres.
À Nançay, dans le Cher, l’Observatoire de paris possède une vaste station de radioastronomie dotée d’un centre pour les visiteurs (planétarium, exposition). Près de Grenoble, l’institut de RadioAstronomie Millimétrique (IRAM) gère un réseau d’antennes sur le Plateau de Bure.
Depuis 1996, l’Association Française d’Astronomie (AFA) met en place sous l’appellation « Stations de nuit », un réseau d’observatoires ouverts au public, et dédiés à l’initiation à l’astronomie. la carte de France des Stations de nuit se trouve sur le site de l’AFA .
Appelez l’observatoire près de chez vous ou envoyez-lui un mél pour obtenir les horaires des visites. Si vous trouvez que l’observatoire est vraiment intéressant, retournez-y souvent. Habituellement, la visite est gratuite, mais on y trouve souvent une urne pour les dons. « Traînez-y » suffisamment souvent, montrez que votre intérêt est sincère, et vous pourrez peut-être vous aussi devenir un stagiaire bénévole qui participera à un programme de recherche excitant.
Au début des années 1960, j’avais un job de guide de visites dans un observatoire du Midwest des États-Unis. Parfois, certains visiteurs sympas me donnaient même 25 cents de pourboire. Lorsque l’on est étudiant et que l’on gagne environ 1 200 dollars par an, on ne crache pas sur 25 cents !
Les planétariums
Les planétariums sont exactement ce qu’il faut à l’astronome débutant. Ils proposent des expositions instructives et de formidables spectacles célestes projetés sur la voûte du planétarium ou sur un écran à l’extérieur. Nombreux sont ceux qui proposent des séances d’observation du ciel avec de petits télescopes, habituellement à l’extérieur du bâtiment, sur le parking ou dans un parc proche. Ils ont souvent d’excellents magasins, où vous pourrez parcourir les derniers livres et magazines d’astronomie, et les cartes stellaires. Le personnel du planétarium pourra vous donner les coordonnées du club d’astronomie le plus proche de chez vous. Il est même possible que ce club tienne des réunions au planétarium après les horaires d’ouverture.
En ce qui me concerne, j’ai quasiment grandi dans le planétarium Hayden du Musée d’histoire naturelle de New York. De temps en temps, je le confesse, je m’y suis même introduit subrepticement (et gratuitement !). Son personnel a été suffisamment gentil pour me demander de venir prononcer un discours (gratuit, lui aussi) à l’occasion du 50e anniversaire du planétarium. Bien que mon bon vieux planétarium de New York ait été démoli, un nouveau, absolument spectaculaire, est en train d’être érigé. Il devrait constituer pour vous l’une des toutes premières destinations la prochaine fois que vous serez à Big Apple. Une visite coûtera bien moins cher qu’un spectacle de Broadway, et ses étoiles ne manqueront jamais une réplique et elles ne chanteront jamais faux !