Qu'y a-t-il à l'extérieur d’un trou noir ?
Dans les cas réels d’objets célestes supposés abriter des trous noirs, ce qui suit est parfois ce qui semble se produire :
- La matière gazeuse qui tombe sur le trou noir tourbillonne en formant un nuage aplati que l’on appelle disque d’accrétion.
- Plus le gaz du disque d’accrétion approche du trou noir, plus ce gaz devient chaud et dense. Le gaz se réchauffe parce qu’il est comprimé par la gravité du trou noir, un processus qui se produit pari que le frottement augmente au fur et à mesure que le gaz devient plus dense. (Ce processus ressemble à la manière avec laquelle les climatiseurs et les réfrigérateurs fonctionnent : lorsque le gaz se dilate, il se refroidit ; mais lorsqu’on le comprime, il se réchauffe.)
- Au fur et à mesure que le gaz se rapproche du trou noir et se réchauffe, il se met à briller fortement. Ce rayonnement qui est produit par le disque d’accrétion peut prendre de nombreuses formes, mais la plus courante est le rayonnement X. Les télescopes à rayons X, comme les tout nouveaux observatoires orbitaux Chandra de la NASA et XMM de l’ESA, détectent ces sources X et permettent aux scientifiques de repérer avec exactitude le trou noir. Donc bien qu’il ne soit en fait pas possible de voir un trou noir au télescope, il est possible de détecter le rayonnement en provenance du disque d’accrétion qui tournoie autour, avec un télescope à rayons X installé sur un satellite dans l’espace. Le rayonnement X ne peut traverser l’atmosphère terrestre, et les astronomes doivent donc utiliser des télescopes placés dans l’espace pour observer les sources X.
Il est possible que des singularités nues existent dans l’espace, elles n’auraient alors pas de tourbillons de gaz autour d’elles. Si c’est le cas, les astronomes ne peuvent pas les voir, à moins que par hasard elles ne passent juste devant une étoile ou une galaxie de fond au moment où nous l’observons. Dans ce cas, nous pourrions déduire que le trou noir existe parce que nous verrions l’effet de son champ gravitationnel sur l’apparence de l’objet d’arrière-plan. Mais cette situation serait une coïncidence rare. Ne retenez pas votre souffle dans l’espoir de détecter une singularité nue.