Observez Jupiter !
La masse de Jupiter est égale à environ un millième de celle du Soleil. C’est pour cela qu’on l’appelle parfois « étoile ratée ». Si elle n’était que 80 ou 90 fois plus massive, la température et la pression de son centre seraient si élevées que la fusion nucléaire commencerait et se poursuivrait. Jupiter serait alors véritablement une étoile !
Il est facile de repérer Jupiter, parce que, comme Vénus, cette planète est plus brillante que n’importe quelle étoile dans le ciel. (Petite exception : lorsqu’elle se trouve du côté éloigné du Soleil, il est possible que son éclat soit un peu plus faible que celui de l’étoile la plus brillante, Sirius). Si vous possédez un télescope assisté par ordinateur que vous pouvez pointer dans la direction de la planète, ou si vous savez très exactement où regarder, vous pourrez parfois observer Jupiter de jour.
Jupiter est vraiment une gigantesque boule de gaz de 71 492 kilo mètres de diamètre à son équateur. Cette grande planète tourne sur elle-même à une vitesse considérable, et accomplit une rotation complète en seulement 9 heures, 55 minutes et 30 secondes. Cette rotation rapide contribue à produire de bandes nuageuses toujours changeantes et parallèles à l’équateur. Ce que vous observez au télescope lorsque vous scrutez Jupiter, c’est en fait le sommet de la couverture nuageuse de la planète. Vous pourrez y observer entre une et vingt bandes de nuages, en fonction des conditions terrestres d’observation, de la taille et de la qualité de votre télescope, ainsi que des conditions atmosphériques qui règnent sur Jupiter elle- même au moment où vous la contemplez .
On appelle bandes ou ceintures le régions nuageuses sombres de Jupiter. Les régions claires sont appelées zones. Directement au-dessous du centre du disque se trouve la zone équatoriale, flanquée des bandes équatoriales nord et sud (NEB et SEB – North Equatorial Bell et South Equatorial Bel(). Dans la bande équatoriale Sud, on trouve la Grande Tache Rouge, qui est souvent la curiosité la plus frappante sur Jupiter. Cette perturbation atmosphérique, que l’on compare parfois à un grand ouragan, plane dans l’atmosphère jovienne depuis au moins 300 ans. Découverte par le britannique Robert Hooke en 1664, elle fut très proéminente à certaines époque (1662-63 et 1973-74) et disparut complètement à d’autres (1665, 1875, 1927 ou 1936).