Météores, astéroïdes croiseurs et autres troublions
La Terre est en permanence bombardée par des particules ou de petits objets venant de l’espace. Les collisions, très fréquentes au cours du premier milliard d’années d’existence de notre planète, continuent à présent d’une manière beaucoup moins intense. Comme le rappelle André Brahic : « Chaque jour, des centaines de tonnes de poussières et de cailloux frappent la Terre à des vitesses comprises entre 10 et 70 kilomètres par seconde ! Mais peu atteignent le sol. » L’atmosphère terrestre, qui arrête la plupart des rayonnements venus de l’espace, joue un rôle très efficace pour freiner et détruire en vol la plupart de ces objets spatiaux. Ils s’échauffent, s’enflamment, et leurs traces dans le ciel deviennent de belles « étoiles filantes ». On les appelle aussi les « météores ».
Si les météores apparaissent parfois de manière isolée, on les observe en général par périodes, sous forme de « pluies d’étoiles filantes ». Il s’agit d’anciennes queues de comètes, étalées dans l’espace le long de leur orbite. Chaque année, lorsque la Terre croise cette orbite, le même spectacle, remarquable, apparaît dans le ciel. C’est le cas, par exemple, des Perséïdes, qui peuvent être observées chaque été en août.
La plupart des météores sont détruits en vol, mais certains sont assez gros pour qu’une partie arrive jusqu’au sol. Ces petits cailloux souvent très lourds, très métalliques, sont alors appelés « météorites ». Est-il possible d’en recevoir un jour un sur la tête ? Cela pourrait arriver, mais le risque est extrêmement faible.
Régulièrement, l’attention du public est attirée par les médias sur l’existence d’un « astéroïde croiseur ». On appelle ainsi les astéroïdes dont la trajectoire risque de croiser celle de la Terre, avec des conséquences potentiellement catastrophiques. Il y a 50 millions d’années, un astéroïde a ainsi percuté la Terre au Mexique, dans le Yucatàn. La plupart des scientifiques pensent que cette chute a contribué d’une manière essentielle à l’extinction des dinosaures. Certains astronomes sont spécialisés dans l’étude très précise des mouvements des objets célestes pour prévenir tout problème de ce genre. Ils étudient les moyens de dévier les trajectoires de ces objets, au cas où cela s’avérerait nécessaire, pour éviter toute collision éventuelle avec notre planète.
Humilité
Voici donc à quoi ressemble le système solaire pour les astronomes du xxie siècle. On est loin de l’image coperni- cienne, représentant le Soleil au centre du monde, entouré de quelques planètes. Imaginer la Terre, planète dans l’espace, comme celles que l’on observait dans le ciel nocturne, avait déjà porté un coup de massue à l’orgueil humain. L’Homme n’était plus le centre du monde. Le sol sur lequel il se déplaçait était mobile, et le ciel n’était pas d’essence divine. Mais à présent, le « grand saut » dans le vide intersidéral est encore beaucoup plus vaste. L’Homme doit s’y habituer.
L’évolution des connaissances en astrophysique conduit l’humanité à une certaine humilité. Mais il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et se sentir désespéré de notre petitesse par rapport à un monde si vaste. Je crois important de s’en pénétrer, pour ensuite réfléchir et méditer pleinement, en connaissance de cause, sur notre situation d’êtres humains. Nous avons tous un destin cosmique. Nous venons du cosmos et nous retournerons au cosmos. Il est donc important de se situer personnellement et de trouver sa raison d’être dans ce contexte.
Vidéo : Météores, astéroïdes croiseurs et autres troublions
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