Les satellites artificiels, adorés et détestés
Un satellite artificiel est un objet que les humains construisent et lancent dans l’espace, où il tourne en orbite autour de la Terre. Ces satellites aident aux prévisions météorologiques et à la gestion de sinistres de grande envergure (raz-de- marées, tremblements de terre, etc.), surveillent El Nino ou retransmettent les programmes de télévision et les communl cations téléphoniques. On peut aussi les utiliser pour l’astro nomie.
Le télescope spatial Hubble est un satellite artificiel que les astronomes adorent. Il nous procure des images sans précédent des étoiles et des galaxies éloignées, et nous permet d’observer l’Univers dans le domaine de l’ultraviolet et de l’infrarouge, qui sont des rayonnements bloqués par les couches épaisses de l’atmosphère terrestre au-dessous de Hubble.
Les satellites artificiels peuvent aussi réfléchir les rayons du Soleil couchant ou ceux du Soleil déjà couché pour les observateurs au sol. Ainsi, les astronomes voient parfois leurs photos d’objets faibles nécessitant de longues poses gâchées par une traînée lumineuse. Ce type d’interférence n’est guère apprécié. Pire encore, certains satellites artificiels émettent aux mêmes fréquences radio que celles des signaux naturels issus de l’espace que les radioastronomes cherchent à capter. Ces ondes radio peuvent provenir d’un quasar et avoir voyagé pendant 5 milliards d’années, ou avoir mis 5 000 ans pour atteindre la Terre après avoir été émises par un autre système stellaire de la Voie lactée, en portant peut-être les messages de salutations d’extraterrestres bienveillants qui nous envoient le remède miracle pour traiter le cancer. Mais juste au moment où ces ondes sont sur le point de nous parvenir, elles sont parasitées par le beuglement strident de l’émission d’un satellite qui passe au-dessus de l’observatoire. A cause de cela, nous ne recevrons peut-être jamais le signal que nous attendons !
En résumé, les astronomes adorent les satellites lorsqu’ils font quelque chose de bon pour eux, et ils les détestent lorsqu’ils produisent des interférences qui gênent leurs observations. Pour tirer le meilleur parti de ces gêneurs, les astronomes amateurs sont devenus des observateurs et des photographes enthousiastes des satellites artificiels lorsque ceux-ci passent au-dessus de leurs têtes.