Les exoplanètes : Biais observationnels
La méthode des vitesses radiales et la méthode spatiale , très utilisées pour découvrir de nouvelles exoplanètes, souffrent des mêmes défauts. Elles ne permettent de repérer que des planètes suffisamment grosses et proches de leur étoile. La raison en est différente, mais le résultat est le même.
Dans le cas de la première méthode, qui consiste à détecter les mouvements de l’étoile dus à la présence d’une ou de plusieurs planètes, il est nécessaire que les planètes soient suffisamment grosses et proches de l’étoile pour que ces mouvements soient visibles. De plus, on ne peut mesurer que la composante de la vitesse de l’étoile dirigée vers nous où opposée à nous, que l’on appelle la « vitesse radiale ». Si une planète tourne autour d’une étoile dans un plan perpendiculaire à notre ligne de visée, elle sera impossible à détecter ainsi.
En ce qui concerne la méthode de transit, il est clair qu’une planète doit être assez volumineuse et proche de l’étoile pour que son ombre portée conduise à une diminution globale de lumière observable. Ici encore, si la planète tourne dans un plan perpendiculaire à la ligne de visée, on ne la verra jamais passer devant l’étoile, et cette méthode ne permettra pas de la détecter.
Dans les deux cas, nous sommes face à ce que l’on appelle un «biais observationnel», ce qui signifie que les observations conduisent au résultat cherché seulement sous certaines conditions. En d’autres termes, si nous ne trouvons pas ce que nous cherchons, cela ne veut pas dire que cela n’existe pas. Ainsi, de nombreuses étoiles autour desquelles aucune planète n’a été détectée par ces méthodes sont peut- être le centre de systèmes planétaires encore inconnus de nous.
Vidéo : Les exoplanètes : Biais observationnels
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