Le Phare de la Lune
Le plus brillant des cratères : Aristarque
Attention, voici l’une des plus célèbres régions lunaires, car c’est ici qu’une grande majorité de phénomènes transitoires auraient été observés. Il est vrai que, géologiquement extrêmement intéressant, ce secteur y semble de plus, très favorable.
Commençons par le remarquable cratère Aristarque . Malgré son modeste diamètre de 40 km, son éclat en fait le plus brillant des grands cratères et un véritable phare. Il est même visible dans la lumière cendrée. Le matériau clair sous-jacent a par ailleurs été projeté en une longue langue vers Hérodote et certaines traînées radiales rejoignent Kepler et même Copernic.
L’âge d’Aristarque est estimé à 450 millions d’années, entre celui de Copernic et celui de Tycho. Profond de 3 000 m, Aristarque arbore des versants internes en gradins, couverts de quelques éboulis sombres et qui entourent un fond plat peu étendu portant une montagne centrale éblouissante, mais ne dépassant pas 500 m d’altitude.
Hérodote, très différent de son voisin Aristarque, est plus âgé que lui, puisque son fond de lave trahit une origine antérieure à celle de l’océan des Tempêtes . Sa muraille de 35 km de diamètre et ne dépassant pas 1 500 m est écrasée par un craterlet au nord.
La plus belle rainure lunaire
Sur le versant nord d’Hérodote, vous ne pouvez pas manquer la vallée de Schrôter . C’est la rainure lunaire la plus facile à observer. Longue de 160 km, elle se dirige depuis Hérodote vers le nord, puis oblique vers l’ouest. Sa largeur varie de 6 à 10 Ion, se réduisant à environ 500 m à son extrémité ouest. La vallée débute par un craterlet allongé formant la « Tête de cobra », qui est sans doute une cheminée volcanique.
La vallée elle-même serait un ancien tube de lave au toit effondré, qui ressemble à ceux qu’on a pu découvrir sur Terre sur les flancs des volcans hawaïens…, en plus petit ! À 70 km au sud d’Hérodote, vous remarquerez aussi le petit dôme Hérodote Oméga , à observer en éclairage rasant.