La vie dans l’univers : l’astrométrie de demain
Grâce à l’interférométrie un nouvel avenir se dessine:
Pour améliorer la précision angulaire des mesures astrométriques, il faut passer à une autre technique, l’interférométrie, qui combine le rayonnement provenant de plusieurs télescopes pour synthétiser des images à très haute résolution angulaire. Utilisée dans le domaine radio depuis plusieurs décennies, l’interférométrie radio à très longue base (VLBI) permet d’atteindre des limites angulaires de l’ordre de 0,1 milliseconde. Cependant, seules les sources radio intenses sont concernées, ce qui réduit considérablement l’échantillon que l’on peut étudier.
Il faut donc se tourner vers les interféromètres du futur opérant dans le visible et l’infrarouge proche, dont les premiers prototypes commencent à voir le jour. Plusieurs instruments, actuellement en phase de développement, apparaissent particulièrement prometteurs. L’interféromètre du Large Binocular Telescope (LBT), qui comporte deux télescopes sur la même monture, devrait permettre d’attendre une résolution angulaire de l’ordre de 0,1 milliseconde d’arc. Sur le site du Very Large Telescope de l’ESO au Chili, l’instrument interférométrique PRIMA a pour objectif quelques centièmes de milliseconde d’arc. Ces performances devraient permettre la détection d’exoplanètes géantes jusqu’à la taille d’Uranus, si elles sont situées à moins de 5 U.A. de leur étoile, et si celle-ci est située à moins de 15 pc du Soleil.
Enfin, à long terme, les mesures les plus précises nous viendront de l’espace. Au-delà de 2010, deux missions astrométriques spatiales sont prévues, GAIA par l’ESA et SIM par la NASA. Toutes deux ont pour objectif une précision angulaire de l’ordre de quelques microsecondes d’arc. Si elles tiennent leurs promesses, ces missions seraient alors capables de détecter non seulement les exoplanètes géantes, mais aussi les exoTerres tant recherchées…
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