La Terre, l’Espace et au-delà : Apocalypse
Les animaux sentent quand ils vont mourir. Lorsque la fin approche, il nest pas rare qu’ils s’éloignent du groupe pour aller mourir seuls, à l’écart de toute autre vie, en symbiose avec la nature. Je sais bien que, selon le dogme établi dans nos civilisations occidentales, seuls les êtres humains ont conscience de l’existence, de la naissance et de la mort. La preuve généralement avancée pour justifier cette certitude est que seuls les Hommes enterrent leurs morts et les honorent par des rites funéraires. Les éléphants, c’est bien connu, peuvent rester un jour entier près du cadavre d’un des leurs avant de le livrer aux vautours, mais cette attitude n’est en général pas retenue par les philosophes comme la preuve d’une véritable reconnaissance du passage de la vie à la mort. Je suis toujours étonnée de l’extrapolation hardie qui consiste à dire que, puisque les animaux n’enterrent pas leurs cadavres, c’est évidemment qu’ils n’ont pas conscience de la mort. Cette logique n’est pas la mienne. Les animaux ne peuvent-ils souffrir aussi de la disparition de leurs proches, sans pour autant éprouver le besoin d’une manifestation physique auprès des corps sans vie ?
Nous portons la mort en nous à chaque instant de notre vie. Mais chaque espace de mort implique une renaissance. Le mythe de la résurrection, qui s’est trouvé réquisitionné, imagé, structuré, cloisonné dans l’imaginaire populaire sous l’influence de nos religions, constitue un élément fondamental de l’évolution de la vie, individuelle et collective. Sans mort, pas de vie. Si nous étions immortels, le monde serait d’un ennui mortel. Il s’acheminerait vers un état de léthargie collective et permanente. L’idée de vie est inséparable de celle d’évolution, et l’idée d’évolution est inséparable de celle de mort.
Vidéo : La Terre, l’Espace et au-delà : Apocalypse
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