Comment observer les satellites artificiels
Des centaines de satellites en service orbitent autour de la Terre, auxquels il faut ajouter des milliers de débris spatiaux : I des satellites qui ne fonctionnent pas, des étages supérieurs 1 de fusées de lancement, des restes de satellites cassés ou même explosés, et de minuscules écailles de peinture provenant de satellites et de fusées.
Au sol, la navette spatiale est une fusée habitée, mais dans l’espace, c’est un satellite artificiel.
Vous pourrez vous-même peut-être entrevoir la lumière réfié- j chie par les gros débris spatiaux et les gros satellites, et les puissants radars de défense repèrent même les pièces très I petites.
La meilleure façon de commencer l’observation de satellites artificiels, c’est de détecter les gros, comme la Station spatlnUj internationale et la navette spatiale lorsque celle-ci est en orbite, et de rechercher ceux qui envoient des éclairs brillants, c’est-à-dire les nombreux satellites du réseau de communication Iridium.
L’observation d’un satellite artificiel grand ou brillant peut être rassurante pour l’astronome débutant. Les prédictions de visibilité de comètes et de pluies d’étoiles filantes sont souvent incertaines. Les comètes semblent toujours de plus faible éclat que ce que vous aviez espéré, et il y a souvent moins de météores que ce qui avait été annoncé. Mais les prévisions de l’observabilité de satellites artificiels sont habituellement très exactes. Vous pourrez ainsi en mettre plein la vue à vos amis en les emmenant au-dehors par un soir où le ciel est dégagé, en jetant un coup d’œil à votre montre et en leur disant « Hum ! La Station spatiale internationale devrait passer dans le ciel dans cette région [pointez le doigt dans la bonne direction en disant cela] dans juste une minute ou deux. » Et elle passera vraiment !
- Un satellite comme le télescope spatial Hubble ou la Station spatiale internationale ISS est généralement visible le soir comme un point lumineux qui se déplace régulièrement et de façon perceptible d’ouest en est dans la moitié ouest du ciel. Il est bien trop lent pour qu’on le confonde avec un météore, et il se déplace bien trop rapidement pour qu’on le prenne pour une comète. On peut le repérer facilement à l’œil nu, et donc il est bien trop brillant (et aussi bien trop rapide) pour qu’il s’agisse d’un astéroïde. Il est parfois possible de confondre un avion à réaction volant à haute altitude avec un satellite. Donc vérifiez aux jumelles. Si vous observez un avion, vous devriez être capable de distinguer les feux de position, ou même les contours de l’avion qui se détachent sur la faible illumination du ciel nocturne. Et si votre lieu d’observation est tranquille, vous serez peut-être même en mesure d’entendre l’avion. On ne peut pas entendre un satellite.
- Un satellite Iridium donne une situation d’observation complètement différente : il apparaît habituellement comme un « flare », c’est-à-dire une traînée de lumière qui se déplace et qui devient remarquablement brillante, puis disparaît au bout de quelques secondes. Il se déplace bien plus lentement qu’un météore. Et un « flare » d’iridium est souvent plus brillant que Vénus, le deuxième objet du ciel par la brillance après la Lune. Il s’agit du phénomène de réflexion des rayons du Soleil (qui se trouve lui-même au-dessous de l’horizon d’observation) par l’une des antennes d’aluminium plates et de la taille d’une porte qu se trouvent sur le satellite. Aux soirées d’observation, les participants crient « Hourra ؛ » à chaque fois qu’un satellite Iridium produit un éclair, exactement comme lorsqu’il observent une boule de feu. Il est même possible de voir de jour certains « flares» produits par les satellites Iridium.
Et réfléchissez à ceci : il y a plus de 60 satellites Iridium. Ils interfèrent avec les observations des astronomes, et ceux-ci aimeraient bien qu’on s’en débarrasse. Mais au moins, ils foui nissent des éclairs divertissants et facilement observables.
Vidéo : Comment observer les satellites artificiels
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