La vie existe-t-elle sur Mars ?
Les humains beaucoup de croyances erronées au sujet de Mars, et quelques-unes qui pourraient être exactes mais n’ont pas encore été prouvées. Ces idées tournent toutes autour de la possibilité de l’existence de vie sur Mars. La plupart d’entre elles sont aussi improbables que la fiction de l’astronaute qui rentre juste d’une mission sur la planète. « Alors, y a-t-il de la vie sur Mars ? », demandent les journalistes. « En semaine, pas des masses, répond-il, mais le samedi soir… ».
Les spéculations concernant l’existence de la vie sur Mars
La découverte des « canaux de Mars » a donné naissance aux premières spéculations largement répandues sur l’existence possible de vie sur Mars. Elles furent rapportées par certains des plus célèbres astronomes de la fin du XIX’ siècle et du début du XX’ siècle. Les photographies planétaires n’étaient pas très utiles en ce temps-là, parce que les poses étaient assez longues et parce que les images étaient brouillées par la turbulence atmosphérique . Ainsi, les scientifiques croyaient que les dessins tracés par des observateurs professionnels au télescope constituaient les images de Mars les plus précises. Certains de ces dessins montraient des réseaux de lignes qui s’étendaient et s’enche- vêtraient sur la surface de Mars. Reprenant les observations de l’astronome italien Giovanni Schiaparelli, l’astronome amé- ricain Perciva! Lowell défendit avec acharnement l’idée que ces lignes étaient des canaux construits par une ancienne civi- lisation pour transporter l’eau afin de lutter contre le dessè- chement de la planète. Lowell et ses partisans conclurent que les endroits où les lignes se croisaient étaient des oasis.
Au cours des années, les idées de « canaux » et celles d’autres prétendues indications d’une vie passée ou présente sur Mars ont pris d’autres directions :
- Dès 1909 le français Antoniadi conclut à l’inexistence des canaux au terme d’une série d’observations avec la Grande Lunette de 83 cm de Meudon. Ce fut le coup numéro un.
- Lorsque la sonde américaine Mariner 4 atteignit Mars en 1965, ses photographies ne montrèrent pas de canaux. Cette conclusion fut vérifiée avec bien plus de détails et pour la surface tout entière de Mars, par les images des missions ultérieures vers Mars. Ce fut le coup numéro deux.Les modules Lander des deux sondes Viking qui suivirent (le module Lander de la sonde se pose sur le sol, tandis que le module Orbiter se place en orbite autour de l’astre, d’où les noms de Viking Orbiter et Viking Lander) effectuèrent des expériences chimiques automatiques sur Mars à la recherche d’indices de processus biologiques, tels que la photosynthèse ou la respiration. Au début, il sembla qu’ils avaient découvert la preuve d’une activité biologique, lorsque au cours d’une expérience de l’eau fut ajoutée à un échantillon du sol. Mais la plupart des scientifiques qui examinèrent le cas conclurent que l’eau entrait en réaction chimique avec le sol, et que cela ne constituait aucune preuve de vie. Ce fut le coup numéro trois.
- Les modules orbiteurs des sondes Viking envoyèrent également des images de la surface de Mars. Ces images montrent à un endroit une formation de la croûte qui pour certains ressemble à un visage. Bien que de nombreux sommets montagneux et formations rocheuses sur Terre ressemblent aux profils des célèbres souverains, chefs indiens, etc., dont ils portent le nom, certains observateurs pensèrent que le « visage sur Mars » était une sorte de monument érigé par une civilisation avancée. Plus tard, des images plus nettes du MGS montrèrent que cette formation géologique ne ressemble en fait pas du tout à un visage. C’était le coup numéro quatre porté aux partisans de la vie sur Mars.
Malgré ces quatre coups, l’idée de la vie sur Mars n’était pas pour autant « remise dans les tiroirs ».
Des fossiles ?
En 1996, des scientifiques analysèrent des échantillons d’une météorite supposée provenir de Mars, d’où elle a probablement été arrachée par l’impact d’un petit astéroïde ou d’une comète Ils y trouvèrent des composés chimiques et de minuscule structures minérales, qu’ils interprétèrent comme étant des dérivés chimiques et de possibles résidus fossiles d’une ancienne vie microscopique. Ces travaux sont très controversés, et la plupart des études ultérieures indiquent que ces conclusions sont erronées. En se fondant sur les résultats actuels de la recherche, les scientifiques ne peuvent pas apporter d’arguments suffisamment convaincants pour soutenir la théorie d’une vie qui aurait existé sur Mars.
La seule chose qu’il convient de faire consiste à rechercher systé، matiquement des preuves de vie sur Mars, passée ou présente, dans les régions qui sont les plus susceptibles de l’abriter. 11 s’agil des endroits où il semble que de grandes quantités d’eau aient été présentes dans le passé (anciens lacs ou anciennes mers), et où furent déposées des couches de sédiments. C’est sur ce type de sites que l’on trouve le plus de fossiles sur la Terre