Vénus, un véritable enfer !
Il n’y a jamais de journée sans nuage sur Vénus. Cette planète est continuellement couverte par une couche épaisse de 15 kilomètres de nuages d’acide sulfurique concentré, de nom équateur jusqu’à ses pôles. Et il n’y a aucun moyen d’échapper à la chaleur infernale. Vénus est la planète la plus chaud» du système solaire, avec une température à la surface de +450 °C qui reste quasiment constante de l’équateur aux pôles, jour et nuit.
Si vous êtes déjà rebuté par la chaleur, attendez de voir la pression barométrique : elle équivaut environ à 93 fois la prou sion qui règne sur Terre au niveau de la mer. Mais d’ailleur», qui parle de mer ? 11 n’y a pas d’eau sur Vénus. Vous pourri1/ vous plaindre de la chaleur, mais pas de l’humidité, car c’est 1 une chaleur sèche, comme celle de l’Arizona.
Voici une bonne et une mauvaise nouvelle concernant la météo à la surface de Vénus : la mauvaise, c’est qu’une pluie perpétuelle d’acide sulfurique tombe partout au-dessus de la planète. La bonne, c’est que c’est une pluie fine qui s’évapore avant de toucher le sol.
La plupart des excellentes images de la surface de Vénus qui vous pourrez visionner sur le site Web de la NASA (et sur d’autres) ne sont pas des photographies. Il s’agit de cartes détaillées provenant de l’imagerie radar, réalisées notamment par la sonde Magellan. Il n’existe pas beaucoup de photos de la surface de Vénus, parce que les nuages bloquent la vue (le» télescopes terrestres et de tout appareil photo embarqué sut un satellite en orbite autour de la planète. Les sommets des nuages se trouvent à une altitude de 65 kilomètres, c’est-à-dire bien plus bas que l’altitude à laquelle peut fonctionner un satellite.
Des plaines lisses et des plaines volcaniques, ridées par les canyons sinueux creusés par les coulées de lave, couvrent la grande majorité de Vénus, environ 85 %. Ce territoire inclut la plus longue vallée connue dans tout le système solaire, Baltis Vallis, qui s’étend sur environ 6 800 kilomètres. Sur Vénus, on trouve également des hauts-reliefs criblés de cratères, ainsi que des plateaux déformés.
Il n’y a pas autant de cratères sur Vénus que ce à quoi on pourrait s’attendre en extrapolant à partir de leur nombre sur la Lune (à propos, Vénus ne possède pas de satellite naturel) et sur Mercure. On n’y trouve pas de petits cratères. Et on n’y trouve pas non plus beaucoup de grands cratères, parce que la surface de la planète a été inondée par la lave ou refaçonnée par d’autres phénomènes volcaniques après que son bombardement par des objets célestes a été en grande partie terminé. Cette inondation ou ce remodelage gomma tous les cratères anciens, ou la plus grande partie d’entre eux. Peu d’objets de taille importante sont entrés en collision avec Vénus depuis la destruction des cratères anciens, et les objets de faible taille ne créent pas beaucoup de cratères sur Vénus. En voici l’explication : les objets dont la taille ne dépasse pas celle qui permettrait de creuser des cratères inférieurs à 3,2 km sont ralentis et détruits par les forces aérodynamiques de l’épaisse atmosphère vénusienne.
On trouve de gigantesques volcans et des chaînes de montagnes à la surface de Vénus, mais rien qui ne ressemble aux montagnes terrestres formées par la tectonique des plaques, une plaque poussant l’autre. Et Vénus ne possède pas non plus de chaînes de volcans, comme l’ « Anneau de feu » dans le Pacifique, que l’on trouve au bord des plaques. La tectonique des plaques et la dérive des continents, telles qu’on les connaît sur Terre, n’existent pas sur Vénus.