La pluralité des mondes possibles : Imagerie directe
Lorsque nous avons découvert la première « super Terre », j’ai été contactée par de nombreuses personnes qui avaient les mêmes types de demandes : « Comment s’appelle-t-elle ? » « Pouvez-vous nous en montrer une photo ? » Il est difficile d’expliquer que le nom des objets célestes nous importe peu, à nous astrophysiciens. Les objets célestes sont si nombreux, qu’il ne nous est pas possible de leur donner à tous des noms. De plus, nous sommes, pour la plupart, trop conscients de la petitesse de l’homme par rapport au monde pour garder une telle attitude anthropocentriste Nous nous contentons donc de leur donner des numéros ou des lettres caractéristiques. Les planètes tournant autour de l’étoile Mu Arae s’appellent Mu Arae b, c, d et e, la lettre « a » étant réservée à l’étoile elle-même.
Quant aux photos, il est impossible d’en montrer pour l’instant, sauf dans de très rares cas, bien particuliers. Comme la Terre, les exoplanètes réfléchissent la lumière de leur étoile. Leur rayonnement résultant est beaucoup trop faible, complètement noyé dans l’éblouissement de la lumière stellaire. Il faut inventer de nouvelles techniques pour réussir à faire émerger la petite planète près de la grosse étoile. De nos jours, seules trois exoplanètes ont pu être détectées directement sur une image céleste.
Des recherches sont en cours pour améliorer la technique et permettre de « voir » directement les exoplanètes. Outre le simple plaisir de la vision directe, cette méthode peut être particulièrement intéressante, dans la mesure où elle favorise la découverte de planètes loin de leur étoile, contrairement aux méthodes précédentes.
Vidéo : La pluralité des mondes possibles : Imagerie directe
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