Les exoplanètes : La méthode spatiale
Plusieurs méthodes sont utilisées pour détecter les exoplanètes. J’ai déjà décrit la première, ou « méthode des vitesses radiales» reliée au mouvement de l’étoile induit par la planète. Il s’agit d’une méthode utilisée depuis les télescopes au sol, car le spectrographe associé est un instrument très délicat et très sensible, qui ne doit subir aucune vibration ou variation intempestive de température.Une deuxième méthode très performante est utilisée depuis les télescopes placés en orbite autour de la Terre. Elle consiste à essayer de détecter le passage d’une planète devant son étoile : c’est la « méthode de transit ». Il s’agit pour cela d’observer un grand nombre d’étoiles en continu et de rechercher les baisses de lumière qui se produisent lorsqu’une planète occulte partiellement son étoile. Cette méthode est adaptée pour les observations spatiales, qui portent sur la même région du ciel pendant plusieurs mois. C’est le cas du satellite COROT, lancé dans l’espace en décembre 2006. Une vingtaine d’exoplanètes ont ainsi été découvertes. D’autres télescopes spatiaux, de plus en plus performants, comme le satellite américain Kepler, seront utilisés dans un proche avenir. Le fait qu’il existe deux méthodes indépendantes pour détecter les exoplanètes est un gage de confiance quant au résultat obtenu. En particulier, les découvertes d’exoplanètes avec le satellite COROT sont toutes vérifiées par la « méthode des vitesses radiales » avant d’être annoncées officiellement. La méthode spatiale permet aussi d’étudier les vibrations sonores des étoiles. En effet, les vibrations de grande échelle produisent des variations de lumière qu’il est possible de détecter avec les instruments embarqués à bord de satellites. On fait donc de l’astérosismo- logie depuis l’espace comme depuis le sol terrestre.
Vidéo : Les exoplanètes : La méthode spatiale
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